L'éveil de Sélène [PV Céleste]

Cela faisait combien de temps que Sélène ne s'était réveillée? 152 014 562 045 heures?ou plus?

Quand Sélène ouvrit un œil, elle reconnut le plafond de son coffre qui la contenait. Ses yeux s'ouvrirent totalement et la poupée ouvrit la malle avec beaucoup de mal. En effet, il était fermé. Mais bientôt la serrure céda et laissa la poupée soulever le coffret. Sélène s'assit en tailleur dans le coffre, on put constater que ses longs cheveux noirs furent aussi beaux, et ses yeux dorés brillaient toujours autant. Mais Sélène consta une chose ; elle était entièrement nue. Cela, elle n'avait pas prévu, mais décida d'appeler Obscure, son esprit artificiel. Heureusement qu'il fut là, car elle se demandait comment elle se serait débrouillée pour trouver une tenue adéquate. Mais bon, une poupée nue ce n'est guère gênant mais toutefois c'est comme une jeune fille qui se promènerait dans les rues de Tokyo sans habits sur elle, n'est-ce pas?Obscure se transforma en un long manteau noir que Sélène se vêtit de suite.

Ensuite, la poupée observa les alentours ; Sélène se trouva dans un cimetière. Comment le savait-elle? Tout simplement parce qu'elle se trouvait dans un terrain de vague avec des pierres avec des formes rectangulaires ou arrondis avec des inscriptions gravés dessus. Et c'était aussi la nuit car on y voyait rien. Bien sûr, si c'était un autre personnage que Sélène qui se trouva là, il trouverait cet endroit glauque, mais Sélène adore ça ; elle s'en extasiait. Comment en était-elle arrivée? Elle en ignorait et s'en fichait complètement. Elle continua à observer les alentours jusqu'à ce que son regard se fixa sur une chose qu'elle distinguait dans le noir de la nuit. Elle sourit face à la poupée ;

"Je suis heureuse que la première personne que je rencontre après mon éveil soit toi. Céleste, ma très chère sœur..."

Merveilleuse nuit pour Céleste. Bien qu’elles se ressemblaient toutes, celle ci avait, elle le sentait, quelque chose de particulier. Cette nuit… Elle ressentait quelque chose, comme … un pressentiment. Quelque chose allait arriver. Il suffisait maintenant de trouver où pour savoir quoi.

La poupée ombragée suivit son instinct. Elle ferma les yeux, s’éleva dans les airs. Là, le vent changea de direction, plusieurs fois, la faisant tourner sur elle même, lui permettant de sentir un peu de chaque endroit. Elle sentit la présence d’une vingtaine de poupées rien que dans les rues de Tokyo, et se raidit : c’était vraiment une entreprise dangereuse … Mais elle y arriverait.

Son esprit alors vogua vers la seule qui pourrait l’aider : Sélène. Sélène, sa grande sœur. La seule qui l’avait aimée. Elle se remémora les instants passés avec elle, sa beauté, sa voix douce lorsqu’elle lui parlait, à elle. Et elle fut prise d’une intense envie de la revoir. De lui parler. Elle se sentait si seule…

Son être ne laissait rien paraître de cela. A la voir, on pouvait croire que la solitude lui allait, qu’elle n’en souffrait pas ; ou plus. Mais c’était faux. Depuis sa naissance, elle avait l’habitude d’être avec Sélène. Quelle frustration que ce sevrage ! Pas question de se lier d’amitié avec une poupée, ni même avec un humain. Alors elle était seule …

- AH !

La petite poupée ouvrit les yeux au choc qu’elle reçut. Il faisait noir, elle était au sol, elle venait de heurter une grosse pierre… Grise … Gravée d’un nom …

Regardant autour d’elle, elle en vit des dizaines. Un cimetière… Voilà où elle se trouvait. Voilà où le vent, compréhensif, de sa douleur, de sa tristesse, l’avait menée. Il devait se passer quelque chose ici …

Un grincement retentit. Quelque chose s’ouvrait. Céleste n’avait aucunement peur. Au contraire, elle ferma les yeux, laissant de nouveau le vent la guider.

Elle se retrouva à quelques mètres d’une valise, en train de s’ouvrir. Une poupée … Mais en aucun cas méchante… Car elle la connaissait …

Une ombre sortit de la valise. Aux longs cheveux noirs et vêtue de noir. Céleste ne savait trop comment réagir devant cette sœur qu’elle aimait tant … Il ne fallait pas qu’elle sache ce qu’elle ressentait, elles n’étaient plus « jeunes », Céleste se devait de se contenir.

Elle resta immobile jusqu’à ce que ce soit sa sœur qui parle. D’une voix aussi douce que dans le passé.

"Je suis heureuse que la première personne que je rencontre après mon éveil soit toi. Céleste, ma très chère sœur..."

La poupée sourit à son tour.

- Sélène. Quelle joie de te revoir.

"Est-ce ainsi que tu accueilles ta sœur?"

"Céleste, aurais-tu trouvé un Médium par hasard?"

[Merci pour la signa' xD!]

Sélène avait ouvert ses bras mais Céleste avait été incapable de bouger. Sa sœur la réprimanda.

- Pardon, dit elle simplement.

Elle n’aurait sû dire ce qui la retenait, mais c’était étrange, elle se voyait mal dans ses bras, à l’instant présent. Ou même dans le futur. Ah si, peut être … Si elle venait à mourir. Mais le moment ne serait pas le même et, plus solennel et triste, serait bien plus propice à ce genre d’étreintes.

Elle observait néanmoins sa sœur, avec des yeux tendres, d’un regard qui n’avait jusqu’à présent été vu que par elle. Parce que Sélène était la seule personne à qui Céleste pouvait tenir. A ce moment là, on aurait pu se demander qui des deux était l’ainée ; Céleste paraissait si mure… Mais distante aussi. C’était étrange. Ce n’était pas comme ça qu’elle imaginait ses retrouvailles avec sa chère sœur. Mais les avaient-elles imaginées un jour ?

Céleste était incapable d’une phrase construite, alors qu’elle voulait lui parler, lui raconter tout ce qui les avaient séparées. A la place, elle la laissa s’exprimer.

"Céleste, aurais-tu trouvé un Médium par hasard?"

Céleste soupira.

- Oui, un boulet à traîner, mais au moins il me fournit un minimum d’énergie. J’espère que ta pèche sera meilleure.

Céleste savait que Sélène n’aimait pas les humains, pourtant ce n’était pas pour lui plaire qu’elle avait parlé ainsi. Au contraire, son ton était naturel, naturellement odieux. Sélène la changeait, et sans le savoir, pouvait faire presque ce qu’elle voulait de la petite Céleste. Celle ci en était consciente, savait quelle emprise sa sœur pouvait avoir sur elle, et pourtant ne bronchait pas.

La petite poupée, il est vrai, pensait un truc du genre sur son medium, à tant poser de questions, à tant douter, elle avait fini par s’énerver. Il retenait à peine son nom et l’oubliait. Décidément, seule Sélène était capable de l’aimer…

Elle eut un soupir triste puis regarda de nouveau sa sœur, car elle avait baissé les yeux dans sa réflexion … Quelle faiblesse.

- Participe au Alice Game avec moi. Battons nous toutes les deux.

[Aucun problème. Tu saurais pas d'où provient ton avatar? J'aimerai une signature avec toi et moi ~]

- Participe au Alice Game avec moi. Battons nous toutes les deux.

avec

contre

"Ta proposition, je dois te l'avouer, me surprend. Je peux bien sûr trouver un Médium, même si cela me déplaît, qui puisse être à ma hauteur. Mais quand tu dis "Battons nous toutes les deux." C'est ensemble ou bien dans l'adversité?"

[Deux mois et demie. Nan mais n’importe quoi. Je suis à tuer.]

Sélène fut apparemment surprise de la proposition de sa sœur. Pourtant Céleste ne voyait pas ce qui pouvait être mal compris, mal interprété. Est-ce que sa non réponse voulait dire qu’elle refusait ? Seraient elles … ennemies ?

"Ta proposition, je dois te l'avouer, me surprend. Je peux bien sûr trouver un Médium, même si cela me déplaît, qui puisse être à ma hauteur. Mais quand tu dis "Battons nous toutes les deux." C'est ensemble ou bien dans l'adversité?"

Au tour de Céleste d’avoir un air surpris. Sélène pensait-elle vraiment ce qu’elle disait ? N’avait-elle pas compris ce que sa sœur voulait ?

- A ton avis ?

C’était provocateur comme ton, comme regard. Mais comment avait-elle pu croire un seul instant que Céleste était prête à lui faire du mal? Elles n’avaient qu’elles, l’une pour l’autre, même si Céleste la savait capable de se débarrasser d’elle bien plus facilement que des vêtements.

Comme tout d’ailleurs …

Mais pour le moment, pour le jour de leur retrouvailles, il ne fallait pas penser à ce genre de choses.

- Et si nous trouvions le même medium ? Celui que j’ai … il est trop faible. Je sens mon énergie baisser à mesure que je vis avec lui, comme s’il me la prenait. Cela nous permettrait de ne pas avoir à nous retrouver face à face …

… pour le moment. Et ainsi les craintes de Céleste se retrouvaient repoussées.

Céleste marqua un petit temps de pause puis s’assit sur une tombe.

- Alors, très chère sœur. Quels sont tes plans ?

Sélène en avait toujours. Elle savait toujours quoi faire. Il y avait toujours quelque chose à faire … La poupée rit.

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